Le Projet "Qui est le Coupable ?-1928"



Il s'agit d'une mise en scène fictive consistant à faire intervenir 24 portraits-personnages. La somme de ces 24 portraits forme une seule et même oeuvre intitulée "Qui est le coupable ?-1928" s'inspirant de la trame des romans d'Agatha Christie et reposant sur l'intérêt des personnages propres au Cluedo. Chaque personnage possèdera des caractéristiques physiques, psychologiques, morales ou sociologiques censées passer par la représentation picturale et l'iconographie. La question principalement posée au delà du thème du jeu policier est celle de l'individu par rapport au groupe et de la tension entre formalisation générale de l'aspect plastique et divergences iconographiques et symboliques. Au niveau sémantique, l'ensemble représenterait une micro-société et le rapport hierarchique/de domination qui peut s'établir dans une société typique du début des années 1930. Il faut prendre en considération le rapport au ludique ou comment rendre attractif un sujet qui ne l'est pas par nature grâce à une galerie de portraits qui s'affiche en collection et une question centrale posée directement au spectateur.

Ainsi, l'histoire pourrait se dérouler dans un cadre précis : En 1928, dans une grande demeure anglaise nommée Hunterbury. Une réception serait organisée par le maître des lieux et provoquerait la rencontre de 20 personnalités aux intérêts divergents : Un colonel à la retraite, une lady délurée et excentrique, une vieille fille victorienne et bigote, un jeune homme intelligent et ambitieux, une femme timide et douce, un machiste joueur, volage et tricheur, un majordome avare et cupide, une femme de chambre pulpeuse et vicieuse, une cuisinière qui n'a pas la langue dans sa poche, un vieux jardinier colérique mais fidèle, un jeune chauffeur idéaliste et révolté, une fille de cuisine bête et naïve, un révérend modeste et cachottier, une tenancière de cabaret rancunière et cruelle, un vieux professeur qui n'a plus toute sa tête, une infirmière psychorigide et schizophrène, une actrice de cinéma muet au faîte de sa gloire, un homme d'affaire véreux, la femme de ce dernier et un médecin humaniste et généreux.
Un meurtre parmi l'ensemble de l'assemblée serait commis. Suite à ce crime, 4 autres personnages ferait leur apparition : un inspecteur chevronné un peu brute et bougon, une détective privée fine et diplomate, un policeman idiot du village et une jeune journaliste empressée et imprudente.
Ce sont de grands types de personnages, vus et revus, des clichés et presque des archétypes de personnages de roman policier. Il ne s'agit que d'une première représentation, sans doute d'autres viendront par la suite. Les portraits ne doivent pas vraiment être pris individuellement, ils doivent être perçus dans un ensemble plus général où tous  se répondent.

Sir Arthur Edward Angkatell

(Né le 11 août 1864) Colonel de l'armée britannique, Sir Edward est l'archétype même du patriarche qui règne en toute puissance sur son domaine et sur les gens qui y vivent. Il descend d'une longue lignée de militaires qui se sont succédés à Hunterbury. Son second mariage avec Grace Angkatell, après la mort mystérieuse de sa première épouse, ne lui a donné aucune satisfaction. Homme fier, droit, rigide, très bon tireur, habile stratège et intangible sur ses principes d'ordre et d'autorité, il s'est illustré dans de nombreux conflits dans le monde notamment en Ethiopie. Tandis qu'il tolère de moins en moins la présence hystérique de sa femme, il préfère nettement les grâces de Rose la femme de chambre. Il est en constant désaccord avec sa sœur aînée, Amelia Angkatell, exerce un amour paternel très pesant vis à vis de sa fille Mary et de son fils Harry et haït profondément son gendre Richard pour son manque d'attention envers sa fille chérie et pour sa conduite scandaleuse. C'est lui qui a eu l'idée ,fort étrange, de cette petite réception où vont se rencontrer des personnes aux horizons et aux intérêts particulièrement divergents...



Lady Grace Edythe Withers Angkatell


(Née le 18 février 1873) Cette femme d'une cinquantaine d'années est la seconde épouse de sir Edward Angkatell. Née dans la haute bourgeoisie londonienne, elle vit très intensément passant son temps dans les réceptions, fêtes et autres garden-party de la bonne société tout comme dans des lieux assez peu recommandables de la banlieue de Londres. Femme libérée, joueuse, excentrique, fêtarde et toxicomane notoire, son penchant pour les hommes et pour les boissons fortes est un fait avéré. Malgré le fait qu'elle fasse chambre à part depuis une dizaine d'années avec son mari, elle aime profondément ce dernier et se trouve être d'une jalousie farouche. Elle ne s'est jamais bien occupée de ses deux enfants ,Mary et William, qu'elle considère comme de purs étrangers, déteste sa belle sœur Amélia (« la vieille toupie ») et sa femme de chambre. Elle adule son gendre Richard Lytton Gore ( « l'homme le plus charmant du monde ») qu'elle à poussé dans les bras de sa fille et son « amie » de toujours Miss Zhang. Enthousiaste à l'idée de cette réception, lady Angkatell n'a aucun alibi pour le soir du crime...




Miss Edna Amelia Angkatell


(Née le 7 janvier 1846) Membre de droit de la lignée Angkatell, Amélia revendique haut et fort son « rang » et sa place dans la famille. Elle regrette la « bonne vieille » ère Victorienne et la décadence des temps présents. Elle constate avec amertume la déliquescence des mœurs de sa famille. Vieille fille, bigote jusqu'aux bouts des ongles, son attachement pour le révérend Van Graven et pour ses bonnes œuvres friserait le ridicule aux dires de son ennemie de toujours Lady Grace qu'elle déteste cordialement. Sarcastique, hautaine et tyrannique avec son entourage, le bruit de sa canne fait frémir les murs d'Hunterbury et les employés de maison. Le « vieux dragon » s'enfermerait chaque jour dans l'aile qui lui est réservée pour faire, dit-on, sa pénitence. C'est elle la véritable maîtresse de maison en lieu et place de sa belle sœur. C'est également elle qui s'est occupée de l'éducation de sa nièce Mary qui lui montre un attachement presque filial. Cette réception est l'occasion de collecter de nouveaux fonds pour sa paroisse notamment auprès de Mrs Macqueen et Fräulein Schlemmer. Elle se méfie de bon nombre d'invités présents à la réception qui annonceraient selon elle un « grand malheur »...


Mr Harry William Angkatell


(Né le 18 octobre 1906)Le futur héritier de la lignée Angkatell est le fils de Sir Edward et de Lady Grace et par conséquent le frère de Mary Angkatell-Lytton Gore. Ce grand jeune homme d'une vingtaine d'années est devenu depuis sa sortie de l'école militaire, le bras droit de son beau-frère Richard Lytton Gore à la tête de la banque familiale. Ce dernier lui déléguant ses responsabilités, on peut dire que c'est William qui co-dirige dans les faits le conseil d'administration de l'entreprise. Volontiers cynique, moqueur et calculateur, il est doué d'une certaine intelligence et possède des facultés logiques et stratégiques indéniables. Son père, amer de ne pas voir son fils rejoindre les rangs de l'armée britannique, ne cesse de le rabrouer et une dispute entre les deux hommes aurait éclaté le matin précédent le crime. Il aime beaucoup sa sœur malgré le fait que celle-ci se fasse un devoir de le sermonner à tout bout de champ et il s'amuse des frasques excentriques de sa mère. Il aurait également de légers penchants homosexuels justifiant sa bienveillance envers le célibat. Il cacherait encore beaucoup de secrets à propos de la famille et de la situation financière de la banque..

Mrs Helen Mary Angkatell Lytton Gore


(Née le 30 août 1896) La fille de Sir Edward et de Lady Grace est aussi depuis quatre ans l'épouse de Richard Lytton Gore. Timide, réservée, dépressive et sentimentale, son mariage, pourtant annoncé comme le plus beau et grand mariage de ces dix dernières années, est un véritable désastre. Elevée par sa tante et en totale admiration devant son père, elle a la rancune tenace envers sa mère qui l'a poussé au mariage et qui s'est toujours désintéressée de son sort. Epouse modèle et dévouée à son foyer, elle est cependant ouvertement trompée par son mari qui n'hésite pas à l'humilier en public aux bras de ses maîtresses devenant la cible favorite de la presse à scandale. Persécutée par son entourage, elle ne trouve de refuge qu'à Hunterbury sa maison d'enfance. Elle apprécie beaucoup la présence du professeur Le Verrier, du docteur Fadera et de son amie Mrs Carrington bien qu'elle ait du mal à supporter la présence outrageante de la comtesse Dragomirov la maîtresse officielle de son mari. Une situation exceptionnelle pourrait t'elle faire d'elle une meurtrière ?

Mr Richard Antonio Filippo Lytton Gore


(Né le 28 mai 1891) Fils d'un homme d'affaires britannique et de l'héritière d'une grande famille de banquiers italiens, Richard Lytton Gore est à la tête de la plus grande banque d'affaire sur la place de Londres. Il a mené une jeunesse dorée alternant entre les courses automobiles, les courses hippiques et les casinos de la côte d'azur. Il est marié avec Mary Angkatell qu'il méprise ouvertement en s'affichant avec ses nouvelles conquêtes féminines. Très bel homme, dépensier, joueur et avide de sensations fortes, ce dandy mondain manifeste également d'une grande lâcheté et d'un narcissisme inquiétant. Menteur, tricheur et dissimulateur, il délègue ses responsabilités à son bras droit et beau-frère, William Ankatell, et préfère courir les mondanités. Il se serait lié à des milieux d'affaires très louches en abusant des ressources de son carnet d'adresses dans la mafia napolitaine. On le dit aujourd'hui endetté et beaucoup plus nerveux qu'à l'accoutumée. Il aurait rencontré sa maîtresse en titre, l'actrice Katharina Dragomirov autour d'une table de jeu dans un cabaret londonien. Il déteste son beau père et se joue de l'admiration que possède sa belle mère à son égard. Ses empreintes ont été retrouvée sur un chandelier caché derrière un escalier.

Miss Rose O'Hara


(Née le 3 avril 1898) La pulpeuse femme de chambre d'Hunterbury est aux services des Angkatell depuis plus de trois mois. Succédant à la vieille Jane, morte en tombant de l'escalier, elle à redonné vie à la libido de Sir Edward. Perverse, séductrice, rusée et très ambitieuse, Rose est bien décidée à se faire sa « place au soleil ». Si elle accepte de jouer « la boniche » comme elle dit, c'est avant tout pour se hisser dans les cercles les plus favorisés. Sir Edward mais aussi Mr Lytton Gore seront les proies privilégiées de cette femme d'une voracité à toute épreuve. Orpheline à 16 ans, elle du s'occuper seule de ses cinq frères et sœurs. Son père, mort dans un hôpital improvisé durant la grande guerre s'était vu administré un remède « miracle » d'un certain professeur Le Verrier. Elle est bien décidé à profiter de l'événement qui secoue Hunterbury pour avancer son pion au maximum. Le lendemain du crime, le docteur Lisimba Fadera à constaté qu'il lui manquait une bouteille d'arsenic dans sa sacoche, retrouvée à l'office dans l'une des poches du tablier de Rose...



Mr Oscar Tredwell


(Né le 18 octobre 1880) Ce majordome d'une quarantaine d'années est aux services des Angkatell depuis une dizaine d'années. Tel un chat, il se faufile dans les couloirs d'Hunterbury et est d'une discrétion à toute épreuve. Il mène son personnel (Rose la femme de chambre, Fred le jardinier, Mollie la cuisinière, Tom le chauffeur occasionnel et Lillie la fille de cuisine) à la baguette ( ce même personnel l'exècre de plus en plus et conteste ses décisions) et répond aux moindres exigences de ses maîtres et surtout de Lady Grace. Cependant le brave Oscar est beaucoup moins dévoué qu'il ni paraît. Il n'aspire qu'à une chose : quitter cette maison de fous et le plus vite possible. Avare ,il est toujours avide de liquidité et pour ce faire un petit pécule, le majordome n'hésiterait pas en effet à piocher quelques pièces dans l'argenterie et dans les bijoux de Lady Grace pour les revendre à des marchands locaux peu scrupuleux. Il le sait : il pourrait gagner de l'argent en faisant tomber ses maîtres. Adepte de faux témoignages, il orientera l'inspecteur Arkwright sur une fausse piste...


Mrs Mollie Coker

(Née le 2 décembre 1870) Réputée pour son fameux coq au vin et son gâteau aux myrtilles, Mollie est la cuisinière d'Hunterbury et accessoirement la femme de Fred, le jardinier. Son léger embonpoint ne l'empêche pas de mener à la baguette la fille de cuisine Lillie Manders, de critiquer l'attitude racoleuse de la femme de chambre et de contester constamment les décisions du majordome. En outre, les réflexions perpétuelles du « vieux dragon », Amélia Angkatell, à propos de la prétendue acidité des plats, l'énerve de plus en plus. Connue pour son franc parler sans délicatesse, Lady Grace tenta vainement de la renvoyer à maintes reprises. C'est ainsi que la rancœur pour « ses mesdames » n'a cessé de croître au fil du temps. Par contre elle a beaucoup de tendresse pour « son petit monsieur », William Angkatell , toujours fourré à l'office pour manger ses tartines de confiture lorsqu'il était plus jeune. Elle regrette les fâcheries entre son mari et son fils Tom à propos de cette « saleté de politique ». Le nouveau meurtre lui rappelle son passé de fille de cuisine dans une autre grande demeure de la région où ses anciens maîtres avaient tous été mystérieusement empoisonnés...

Révérend Andrew Van Graven

(Né le 12 septembre 1883) Révérend de la paroisse d'Hunterbury, Mr Van Graven est tout bonnement adulé par Miss Amélia Angkatell. Invité tous les jours au manoir, c'est le plus habitué de toute la troupe. Amélia est d'une très grande générosité pour ses œuvres et la perte de cette bienfaitrice mettrait en péril toute son institution. Affable, modeste et indécis cet homme d'une quarantaine d'années était le prétendant favori de Miss Amélia pour sa nièce Mary avant que Lady Grace n'impose Mr Lytton Gore. Mais le gentil révérend n'a pas effectué son ministère toute sa vie. Dans une autre vie, Mr Van Graven a étudié les phénomènes paranormaux et était un passionné d'exorcisme. Le dialogue avec les morts ou encore les différents cultes sataniques faisaient parti de ses thèmes de prédilection. Pourquoi a t'il subitement changé de vie ? Une rédemption ? On dit en effet qu'il se serait adonné à des pratiques bien déviantes pour aller jusqu'au bout de ses enquêtes...


Comtesse Alexandrovna Katharina Dragomirov


(Née le 24 mars 1893) Actrice de cinéma muet au faîte de sa gloire, la sublime Katharina Dragomirov est l'archétype même de l'étoile montante à qui tout sourit. Des producteurs à ces pieds, une renommée mondiale, une luxueuse propriété dans l'ouest de Londres et une passion mutuelle avec le richissime Richard Lytton Gore, tout le monde s'accorde pour dire que cette russe blanche, aristocrate ayant fuit la Russie soviétique, a tout réussit dans sa vie malgré les turpitudes d'un destin des plus romanesques . En réalité, Katharina Dragomirov, Emma West de son vrai nom, est la fille d'un ouvrier de la banlieue de Manchester, a grandi au milieu d'une famille nombreuse dans la misère la plus noire et a commencé sa carrière dans des cabarets louches de la banlieue de Londres (appartenant à une certaine Miss Zhang) en effectuant des numéros assez aguicheurs. C'est pourquoi aujourd'hui, derrière ses grandes boucles blond platine, ses colliers hors de prix et ses manteaux d'hermine, l'actrice fait tout pour entretenir sa légende dorée aux risques et périls de ses anciennes relations. D'une jalousie maladive, hypersensible, égoïste et déterminée à conserver « sa part du gâteau », elle aurait très bien pu abattre froidement quelqu'un qui la mettait en danger...


Professeur François Philémon Le Verrier

(Né le 2 juillet 1854) Ce grand chimiste et physicien français de renom à obtenu le prix Nobel pour ses nombreuses trouvailles en matière de médecine préventive et de vaccins. Grand ami de Sir Edward et d'Amélia Angkatell, il a aussi bien connu leur père, Sir Arthur Siméon Angkatell. Ses anciennes amourettes avec Amélia lorsqu'il étudiait la chimie à Oxford dans les années 1870, le font sourire de temps à autres, bien que la mort suspecte de Sir Siméon après une partie de chasse ait entachée cette période dans sa mémoire. Le gentil professeur décline un peu depuis quelques temps et ses facultés intellectuelles ne sont plus ce qu'elles étaient. Un peu perdu sur les bords, la présence de sa gouvernante et infirmière, Greta Schlemmer est bien plus qu'une nécessité. Il affectionne beaucoup Mary Angkatell qu'il considère comme la fille qu'il n'a jamais eu et porte une grande estime au docteur Lisimba Fadera qui « ferait des miracles » en Ethiopie.

Fräulein Greta Schlemmer

(Née le 27 décembre 1860) De nationalité autrichienne, la brave Greta est la gouvernante et infirmière du professeur Le Verrier depuis plus de vingt ans. A cet égard, elle se considère comme un véritable ange gardien pour ce dernier et sa fidélité n'a pas de limites. Très stricte, psychorigide, maniaque dans de très nombreux domaines, passionnée d'ordre et de propreté, elle peut aussi parfois tendre vers la schizophrénie. Portant un intérêt particulier à la psychologie et à l'ésotérisme, elle se souvient avoir croiser la route d'un jeune néerlandais nommé Van Graven (juste avant d'entrer aux services du professeur Le Verrier) qui menait des enquêtes très étranges au sujet de meurtres sacrificiels de certaines sectes. Mariée à un douanier allemand alcoolique mort dans des circonstances plus que suspectes, c'est pour éviter toute poursuite qu'elle s'est exilée en France. Le fait qu'une femme s'approche un tant soit peu de son cher professeur la met dans des états épouvantables. Que faisait la seringue de Fräulein Schlemmer coincée entre deux coussins du Grand Salon ?

Mr James Walter Macqueen

(Né le 13 décembre 1863)Magnat des affaires ayant fait fortune dans l'industrie sidérurgique, cet américain d'une soixantaine d'années est un ami de Sir Edward fréquentant le même club de Londres. Crapuleux, mesquin, sans scrupules envers ses employés et légèrement escroc sur les bords il a tout de la panoplie du patron tyrannique. A cet égard ses mines de fer achetées en Ethiopie sont des modèles d'exploitation féroce où la population locale travaille dans des conditions d'hygiène et de sécurité des plus alarmantes. Elevé à la dur par un père des plus exigeant, il n'a jamais vraiment aimé sa femme, Margaret Satterthwaite Macqueen, qu'il n'a épousé que pour son argent. Se prenant de passion pour Katarina Dragomirov, c'est un pur plaisir pour lui de la rencontrer à Hunterbury. Il aspirerait désormais à la politique et est connu pour ses sympathies envers le mouvement fasciste italien ce qui lui vaut la très haute estime de Fred Coker, le jardinier d'Hunterbury et la haine indéfectible de son fils Tom avec qui il aura une altercation le soir de son arrivée. Une balle provenant de son revolver a été découverte sur les lieux du crime...

Mrs Anna Margaret Satterthwaite Macqueen


(Née le 28 juin 1866) La sensible, influençable, expansive et rondelette Margaret Satterthwaite est la femme de l'homme d'affaires Walter Macqueen. Américaine ayant eu une enfance dorée dans la propriété de son père sénateur, Margaret n'a jamais manqué de quoique ce soit. Sa vie est un ennui perpétuel et sa vie de couple s'arrête au compte en banque commun dont elle dispose avec son mari. C'est avec son argent que celui à pu bâtir son empire industriel et cependant elle ne peut s'empêcher d'éprouver de la tendresse à son égard. Elle joue les mécènes dans les nouvelles galeries d'art qui fleurissent un peu partout à New-York, elle se passionne pour les potins mondains et pour les histoires de meurtres. Ce qui se trame à Hunterbury est pour elle une des distraction les plus attrayantes qu'elle n'ait jamais eu. Elle jouera le rôle de bienfaitrice pour la paroisse du Révérend Van Graven après les sermons d'Amélia Angkatell. Ne quittant jamais son chien (« Trésor »,un caniche très hargneux qui mord tout ce qui l'approche), c'est en allant chercher ce dernier au fond du jardin qu'elle poussa un hurlement qui ameuta toute la maisonnée...